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168 ARTISTES PARISIENS DU XVIe ET DU XVIIe SIÈCLE.
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354. — Gabriel Pavy_e, bachelières ouvrages de maçonnerie. — 15 février 1544.
Gabriel Pavve, maistre macon et bachelier es ouvrages de maçonnerie, bourgeois de Paris(1), fait donation d'une rente de quarante sous tournois à son neveu Philippe Hérisson, écolier. -— (Arch, nat., Y 90, .fol. i oo.)
Philibert de l'Orme, architecte du Roi et chanoine de Notre-Dame de Paris.
Tout ce qui a paru jusqu'ici sur la biographie, la famille, les travaux de Philibert de l'Orme a été analysé et savamment exposé dans un. travail récent de M. Henri Clouzot(_). Inutile donc maintenant de recourir aux publications du marquis de Laborde'3', de Berty(4> et aux Archives cie l'Art français <5). Rappelons pour mémoire le précieux manuscrit, en partie aulographe, découvert en i854 par Léopold Delisle à la Bibliothèque nationale, signalé à Berty, qui le publia, et le testament découvert-par Benjamin Fillon et annoté par A. de Montaiglon.
A Berty également est due la connaissance de.la date exacte du décès du grand artiste. 11 mourut le 8 janvier 1570, dans sa maison canoniale du cloitre Notre-Dame, âgé de cinquante-neuf ou soixante ans. environ, car jusqu'ici on n'est pas parvenu ;i préciser plus exactement la date de sa naissance, ll sortait d'une vieille famille lyonnaise, habitant, dans la rué Sur-les-Fossés, une maison qui avait pour vis-à-vis un orme dit "l'Orme-Saint-Vincent-, duquel la famille de Philibert a probablement tiré son nom. Les rôles.des taxes communales ont révélé le nom de son grand-père Mathieu de l'Orme, exerçant Ia profession de tisserand, décédé entre les années i5o3 el i5ia. Le fils dc Mathieu, Jean de l'Orme, qualifié maitre maçon en i5i 2, et plus tard maitre archilecteur du Roi, eut quatre enfants au moins : Philibert, Jean, Anne et Jeanne. Les deux fils suivirent la carrière pater-
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nelle. Anne épousa un contrôleur nommé Martin. Jeanne contracta successivement deux mariages, d'aibord avec Christophe Burlet, capitaine et châtelain de Saint-Symphorien d'Ozon (Isère), le second avec Olivier Roland, ingénieur des fortifications de Lyon et maitre d'oeuvre de la ville, mort avant sa femme, en 1556.
Ces frère et sœurs paraissent dans les actes publiés ci-après ; il était donc essentiel de bien établir les liens unissant les divers membres de la famille. D'ailleurs, on sait que Jeau fut de tout le temps le collaborateur de sou frère Philibert, ce qui explique le legs à lui assigné de la terre de Plaisance, près Fonlenay-sous-Bois, par le testament imprimé dans Berty.
Sur la carrière et les livres de l'architecte on trouvera des renseignements complets dans le travail de M. Henri Clouzot. ll suffira de rappeler qu'après un séjour de trois ans à-Rome, consacré à un examen approfondi des monuments antiques, il revint à Lyon, où il fut employé par un trésorier de l'épargne; bientôt, il reçut du cardinal Jean dit Bellay, dont il avait fait la connaissance à Rome, la mission de construire le château de Saint-Maur. Après ce travail, il dut inspecter et mettre en état de défense les places fortes, châteaux et ports de la Bretagne. Cette visite dura quatre années. De l'avènement du roi Henri ll date la période la plus brillante de la carrière de l'architecte. Il est au comble de la faveur, chargé de la direction des travaux de toutes les résidences royales, et tout particulièrement de la construction du chàteau d'Anet pour Diane de Poiliers. Ce fut l'apogée de sa fortune. Aux revenus de l'abbaye de Geneston, montant à 3oo livres, il joint bieutôt, en 1548, ceux de Saint-Barthélemy de Noyon, s'éle-vant à 1,700 livres. Enfin, vers la fin de la même année 1548, il succède à Jean de Luxembourg comme abbé d'Ivry-sur-Eure, et reçoit, à cc titre, une nouvelle rente de i,3oo livres.
Nouvelles libéralités royales au cours des années suivantes : c'est l'abbaye de Saint-EIoi de Noyon qui lui est donnée en 1553, en échange de l'abandon de Geneston. Au moment de la mort de
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''' Gabriel Pavy serait-il parent de Jehan Pavy, maitre des œuvres et expert juré de la ville du Mans à la Cn du .xv" siècle? (Voir Bauchal)
,!) Les Maitres de l'Art, Philibert de l'Orme, par Henri Clouzot. Paris, Plon, petit in-8 carré, s. d. ( 1911 ), 24 gravures et 6 plans.
(31 La Renaissance des Arts, I, 410 et suiv.
C Les grands Architectes de la Renaissance, 18G0, p. 44.
(" 2° Série. 1862, tome II. p. 3i4-33C. -.
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